Iaïdo

La section IAIDO du dojo NANTAIS

Le iaïdo est enseigné par senseï Jean CHAMPIGNE (2ème dan iaïdo), affilié au CNK (Comité National de Kendo et Disciplines Assimilées).

Cet enseignement est constitué des bases de la pratique qui est le iaïdo de la Zen Nihon Kendo Renmei (Fédération japonaise de Kendo) appelée « SEITE IAI ».

Une fois les bases assimilées, l’apprentissage d’un koryu (école ancienne) peut commencer. L’école enseignée dans notre dojo est le Tamiya-Ryu.

Qu’est ce que le iaido ?

Le iaïdo est l’art de dégainer et couper en un seul mouvement.
En étudiant les idéogrammes constituant le mot IAIDO, on découvre une signification plus profonde de cet art.

i
Vivre, exister


L’harmonie, l’union

do
La voie

Qui pourrait se traduire par : « La voie de l’unité de l’être » ou «La voie de l’équilibre de l’être ».

Contrairement au kendo, le iaïdo ne se pratique pas avec un opposant physique, mais seul contre un ou des adversaires fictifs dans une série d’enchaînements « KATA », qui développent non seulement le maniement du sabre, mais également l’attention et la vigilance « ZANSHIN ».

D’où vient le iaido

La tradition veut que la première formalisation du iaïdo soit due à un certain Hayashizaki Shinsuke Shigenobu né vers 1542 à Shinzaki en Dewa.

Hayashizaki aurait créé le premier style de iaïdo appelé Hayashizaki-ryu, (aussi connu sous le nom de Shinmeimuso-ryu ou Jushin-ryu). Il aurait enseigné jusqu’à l’âge avancé de 70 ans.

L’un des disciples de Shinsuke, Tamiya Heibee Shigemasa aurait ensuite fondé le Tamiya-ryu, style qui eu la faveur des Shogun puisque l’un des descendants de Shigemasa, Narimasa enseigna le iaïdo à Tokugawa Ieyasu.

Plus tard, à la 7è génération des Tamiya, Hasegawa Chikarasuke Hidenobu développa le Hasegawa Eishin-ryu.
Vers 1688, à la 9è génération, Omori Rokkottai Morimasa créa son propre style appelé Omori-ryu à partir du Eishin-ryu et de Kata de l’école de Kenjutsu de Sinkage-ryu en y ajoutant le Seiza de l’étiquette de Ogasahara-ryu.
Ces diverses écoles ou styles (Ryu, Ryuha) sont regroupés sous le nom d’écoles anciennes ou Koryu.

Après avoir failli disparaître après la révolution Meiji en 1868 avec l’interdiction du port du sabre (1876), le iaïdo s’est développé de nouveau grâce à l’un des derniers grands enseignants de iaïdo de l’époque Meiji, Nakayama Hakudo qui après avoir étudié le Eishin-ryu, créa le Musoshinden-ryu en 1933.

Le iaïdo est aujourd’hui largement pratiqué au Japon et dans le monde.

Cet étonnant succès pour un art martial pouvant paraître somme toute très ésotérique est du à deux raisons principales :

  • la prise de conscience par les anciens maîtres de l’époque Meiji que le iaïdo disparaîtrait si les écoles jusque là très fermées ne s’ouvraient pas au public.
  • la volonté des fondateurs du Kendo moderne (vers 1952) de ne pas voir le Kendo se dénaturer en sport. Afin que le pratiquant de Kendo utilise son Shinaï non comme un bâton mais comme un sabre, il est en effet apparu utile de maintenir vivantes les origines du Kendo avec le maniement du Sabre nu.

Le SEITEI-IAI

Dans un souci d’unification et afin de permettre à tout les pratiquants d’avoir une base commune, les experts de la Fédération Japonaise de Kendo (Zen-Nippon-Kendo-Renmei, ZNKR ) ont développé une nouvelle école le Seitei-Iai (ou Iai ZNKR) qui comporte aujourd’hui 12 Kata inspirés de Kata de divers Koryu.

Ces Kata font l’objet d’une description détaillée dans des documents officiels de la ZNKR, et une mise à jour régulière est effectuée par une commission constituée d’experts des Koryu, qui apporte aux Kata les modifications jugées nécessaires.
Le nombre de Kata, longtemps resté à 10, est d’ailleurs passé à 12 en avril 2001.

L’étude des Kata du Seitei-Iai est indispensable pour les examens de passage de grade où généralement 3 des 5 Kata présentés sont choisis par le jury parmi ceux du Seitei-Iai, les deux derniers étant laissés à la discrétion des candidats dans ceux du Koryu qu’ils étudient.
En effet, à de très rares exceptions près les pratiquants de iaïdo étudient un Koryu en plus du Seitei-Iai.

Les KORYU

Même si l’histoire officielle du iaïdo tourne autour du Musoshinden-ryu il existe encore de nos jours un très grand nombre de Koryu.

La plupart ne rassemblent que quelques dizaines de pratiquants alors que les plus connus (Musoshinden-ryu, Eishin-ryu, Tamiya-ryu) rassemblent à eux seuls la quasi-totalité des pratiquants et présentent un certain degré d’organisation (stages enseignants, manuels, voire enregistrements vidéos).

La plupart des Koryu comptent des dizaines de Kata regroupés généralement en trois familles de difficulté croissante:

  • le Shoden pour les débutants,
  • le Chuden pour les pratiquants confirmés,
  • l’ Okuden pour les experts.

Il ne faut toutefois pas se méprendre sur la notion de difficulté. En effet les Kata en eux mêmes ne sont généralement pas beaucoup plus compliqués, mais c’est leur réalisation qui est plus exigeante (qualité des enchaînements, du réalisme, etc.).
Autrefois la forme la plus avancée Okuden n’était d’ailleurs enseignée qu’aux meilleurs étudiants.